Prévention en santé mentale : savoirs et action publique
Lundi 24 juin 2025, de 14 h à 16 h 30
Auditorium, ministère de la Santé et de l’accès aux soins (site Tods)
78 rue Olivier de Serres, 75015 Paris, ou en distanciel
Inscription gratuite mais obligatoire : https://framaforms.org/seminaire-publisocial-2025-prevention-en-sante-mentale-savoirs-et-action-publique-1740997777
Alors que la santé mentale est devenue une « grande cause nationale » en 2025, ce séminaire Publisocial propose d’interroger les conséquences de cette reconnaissance symbolique en matière de politiques publiques, de pratiques professionnelles et des modes de prévention. Comment concevoir des politiques de prévention en santé mentale qui tiennent compte de la diversité des situations de vie, des parcours, des vulnérabilités sociales et des contextes territoriaux ? Comment faire dialoguer les savoirs de la recherche, les pratiques de terrain, les attentes des publics, et les logiques de l’action publique ?
Le séminaire s’organisera autour de deux tables rondes complémentaires :
Première Table ronde : Que signifie « prévenir » en santé mentale ?
Cette première discussion portera sur les différentes définitions de la prévention en santé mentale. Sur quelles conceptions de la santé mentale et de la vulnérabilité s’appuyer ? S’agit-il de prévenir l’apparition de troubles psychiques avérés, ou plus largement de promouvoir le bien-être psychique et social ?
Nous réfléchirons également au champ d’application de la prévention et aux problèmes qu’elle soulève : est-elle avant tout du ressort des acteurs du soin, ou doit-elle être pensée dans une logique intersectorielle impliquant l’éducation, le champ social, le logement, l’environnement… ? Comment éviter que la prévention ne soit réduite à une logique de gestion des risques ou à des interventions normatives ? Doit-on chercher à éviter une médicalisation de la souffrance psychique ?
Cette table ronde visera à clarifier les cadres de pensée et les controverses autour de la prévention, à partir des apports de la recherche, des représentations et de l’expérience des professionnels et des personnes directement concernées. Elle sera aussi l’occasion de discuter du rôle de l’hôpital psychiatrique dans la prévention en santé mentale, mais aussi des différents professionnels de la santé mentale (psychiatres, psychologue, infirmiers…).
Deuxième Table ronde : Quelles pratiques de prévention aujourd’hui ?
La deuxième table ronde s’attachera à présenter des initiatives concrètes de prévention en santé mentale, dans des contextes variés, notamment auprès des personnes en situation de précarité ou de pauvreté. Alors que de nombreux acteurs soulignent aujourd’hui les effets iatrogènes de certaines formes de prise en charge psychiatrique sous contrainte, voire de l’hospitalisation elle-même, ou encore les conséquences anxiogènes, voire traumatiques, de certaines politiques publiques (notamment migratoires), il s’agit de réfléchir à des formes d’intervention préventives capables de réduire les risques d’apparition ou d’aggravation de troubles psychiques.
Comment penser la prévention du psychotraumatisme pour les personnes en situation de précarité ou de migration ? Comment les professionnels s’approprient-ils la notion de prévention ? Quelles sont les conditions d’une prévention réellement ajustée aux publics et aux territoires ? Les intervenants mettront en lumière différentes initiatives qui s’inscrivent dans une logique de prévention, notamment des crises : lieu de répit, équipe mobile, groupe d’auto-support…
Le format du séminaire se veut interactif et dynamique, avec des temps d’échange ouverts à l’ensemble des participants : professionnels, personnes directement concernées, chercheurs, agents de l’administration, représentants associatifs pourront intervenir, poser des questions, ou témoigner de leur expérience.
Avec :
Angèle Malâtre-Lansac, déléguée générale de l’Alliance pour la santé mentale
Pascal Mariotti, directeur d’hôpital, président Adesm (Association des établissements participant au service public de Santé Mentale) (sous réserve)
Maëva Musso, psychiatre et pédopsychiatre, présidente de l’AJPJA (association des jeunes psychiatres et des jeunes addictologues)
Élodie Picolet, psychologue chercheuse, Laboratoire psychopathologie et processus de changement (LPPC), Orspere-Samdarra
Marielle Wathelet, Médecin de santé publique, chef de projet santé mentale, ARS Haut De France (sous réserve)